Il est 15 heures, j'ai un RV dans deux heures. Je dois me montrer synthétique, je note du reste que de nombreuses pages des remontrances d'un lecteur dont j'extrais ce qui suit ne sont référées à aucune citation. mais j'ai bien parlé de Vatican II en public ou en privé. C'est le cas de ce qui va suivre :
Autre exemple sur Vatican II: non ce concile n'a en rien été, comme le dit Palchine, une catastrophe. Du reste qui a lu tous les textes de ce concile ? Si l'Eglise a été diminuée depuis, c'est dans le contexte global d'une crise des "vocations" tous azimuts touchant la société en d'autres domaines et d'une crise de la paternité générale. Le concile en lui-même n'y est pour rien; liturgiquement il y a eu des abus, non instillés d'ailleurs par le concile, mais par des débordements incontrôlés (voir le témoignage d'un Louis Bouyer).
En matière de liturgie, ce concile était bien conçu pour favoriser pire que des abus, savoir une véritable décadence. Il n'aurait jamais fallu admettre la possibilité d'une adoption des langues vernaculaires pour l'ordinaire de la messe. Si en tant qu'organiste j'étais amené à passer une frontière pour officier, je serais complètement perdu, il me faudrait un interprète pour intervenir à bon escient.
La liturgie selon les textes du concile n'a pas été celle appliquée: il y a eu débordement, dû à l'atmosphère de l'époque, sur les textes conciliaires.
Encore une fois c'était à prévoir compte tenu de l'atmosphère de l'époque. Il n'était nul besoin de l'assistance du Saint Esprit pour prévoir ce qui allait arriver. Après les "gélinoteries" on a vu pire...
D'autre part la liturgie n'a cessé d'évoluer au fil des temps: création de la Pâque annuelle au IIème siècle, de Noël au IV je crois; on s'offusque de la réduction de l'offertoire dans tel canon, mais dans la messe dominicaine l'offertoire était quasi absent. Les exemples abondent de ces modifications qui ne touchent pas à l'essentiel.
Certes, certes mais je parle de la partie musique : qui en dehors des deux hymnes comme le Veni creator et l'Ave Maris Stella connaît encore les grands hymnes, leur signification et leur usage. Mercredi dernier, j'ai eu recours à des variations de Frescobaldi et Fasola sur le dernier cité. Une sacristine qui avait ce jour là un compte à régler avec moi pour une raison qu'elle n'a pas dite m'a reproché de jouer trop fort (sur le bourdon et la montre, elle doit souffrir d'hyperacousie à éclipse) des pièces où on n'y comprend rien. Bien sûr qu'il n'est pas aisé de reconnaître un thème oublié
Le seul problème c'est l'épidémie charismatique, pas mal endiguée depuis; cependant ce genre de courant existe aussi dans l'orthodoxie, mais on n'en parle pas.
J'en sais quelque chose en tant qu'organiste car si j'exerce dans une "paroisse de poche" (sic) j'ai suivi de nombreux stages d'harmonie au clavier dans des cathédrales, notamment à Aix, dans des temples protestants et j'ai des échanges privilégiés avec de nombreux collègues en poste dans des paroisse citadines. Tous s'arrachent les cheveux.
L'état du catholicisme en général, quantitativement c'est plutôt brillant, Europe de l'ouest à part, mais cette fraction du monde est l'objet d'une crise globale de toute forme d'engagement à long terme, comme le note Jean-Luc Marion, dans tous les domaines, comme je viens de le dire. En France ? la nef prend l'eau de toute part , c'est exact; nous sommes passés d'un athéisme raisonné à un indifférentisme amorphe qui ne se donne plus la peine d'argumenter.
Il existe des causes antérieures à Vatican II et un climat particulier à la France mais il est bien clair que le concile a constitué une circonstance aggravante indéniable. Cela dit j'ai lu et étudié les 16 constitutions et le concile a fait naître un "intégrisme bien particulier" et je ne suis pas sans savoir que Mgr Lefebvre avait tout avaler sauf le décret sur la liberté religieuse. Comprenne qui pourra. Je crains que laisser entendre que sur ce point je n'y connais rien soit un peu fort de café.
L'avenir en terme quantitatif catho est africain, asiatique, sud-américain. Mais qui peut présager de sa situation européenne ou en juger: je ne vois pas qui peut prétendre évaluer le niveau du catholicisme subsistant ex cathedra, à partir des faiblesses de sa paroisse ou d'éléments circonscrits.
On a le droit de croire à un miracle à base de métanoïa. S'il devait se produire, il devra être précédé d'un changement d'attitude à l'égard des organistes. A mon avis ça ne risque pas d'arriver, il n'y a pas que dans ma "paroisse de poche" que les choses vont mal. On doit pouvoir compter sur les doigts d'une main les paroisses où la liturgie ressemble à quelque chose. Sur ce point, on pourrait demander l'avis d'un ami avec qui j'ai travaillé il y a 30 ans, cette "pointure internationale" a bien voulu endosser le costume de "suppléant" dimanche dernier. Il est bien le parrain d'une cloche de Notre Dame de Paris.
Quant des paroisses françaises ont des prêtres qui "en veulent", des pugnaces, ça repart question baptême et fréquentation.
Oui certes, mon précédant patron, qui faisait de la propagande contre le "mariage pour tous" en attifant les jeunes brancardiers chargé de porter une certaine Sainte Marguerite a attiré du monde. L'Eglise était quasiment plaine et l'audience a chute à une misère 20 à trente personnes en comptant les nourrissons avec l'arrivé d'un polonais. Cela dit les femmes étaient folles de ce jeune curé ! Un maire des environ s'est même plein qu'il lui aurait soufflé une dame dont il s'était entiché. En réalité, je suis pratiquement seul à avoir découvert son homosexualité, par l'astrologie d'une part et par la confirmation d'un ami bouddhiste qui a connu ce futur prêtre que ses fans du salon beige voyait déjà pape.
En réalité c'est raté, il aurait fait un burn out et a du subir une cure de désintoxication, non parce la tâche était épuisante mais tout simplement parce qu'il est assez mal dans sa peau.
Ce que je veux dire c'est que pour avoir vu la fréquentation chuter quasiment d'un dimanche à l'autre après le départ du curé dépressif, il fallait bien que sa "pugnacité" n'ait pu produire qu'un résultat artificiel. Cela dit il existe bien des conversions de musulmans et ça me semble plus solide...
On va s'arrêter là, non seulement mon RV est à 10 kilomètres mais quand à échapper au risque d'un tsunami islamique, il faudrait peut être que la société civile commence par s'efforcer de clouer le bec de cette extrême gauche quand elle s'emploie à promouvoir une qualification à base d'islamophobie pour tenter de museler les gens que entendent sauvegarder notre civilisation qu'elle soit ou non "chrétienne".
Les religions : des "boîtes de conserve" à des degrés divers
Les religions sont comme des boîtes de conserve qui tendent à enfermer les gens. Il faut en faire éclater le couvercle sans pour autant avoir envie de sauter sur tout ce qui bouge ou faire les 400 coups. La libération fut-elle relative, c'est d'abord dans la tête que ça se passe.
J'ai une fois de plus la preuve que vouloir échanger entre pratiquants de perspectives différentes est une perte de temps et d'énergie. Et pas seulement avec les musulmans. Cependant je n'ai jamais voulu dire que mon correspondant serait "exclusiviste" comme il me le reproche. Il s'est intéressé sérieusement à l'hindouisme et au bouddhisme. Mais il n'empêche que le fait de penser que le Christ est la parole définitive de Dieu, et en effet l'unique médiateur. A mes yeux toute parole de sagesse vient de Dieu d'où qu'elle sorte.
Enfin, l'intéressé me rebat les oreilles avec l'invention par le christianisme de la notion de personne. Le problème c'est que dans les monothéismes, on se heurte à la thèse de types de personnes intrinsèquement mauvaises ne m'ont pas donné d'explications satisfaisante de ma "personne", or elle n'a rien de criminel. Enfin la démagogie aidant on a essaie de leur redorer un peu la pilule en évoquant un désordre intrinsèque. désolé, certaines religions font des complications de presque tout.
Dans un autre passage , l'auteur, se félicite de l'existence d'un Jésus empêcheur de tourner en rond. Quelle rigolade : ce sont bien les religieux qui excellente à faire tourner les gens en rond. Il faut rappeler l'histoire de la femme adultère.