Cela fait longtemps que je cherchais un livre faisant le point sur cette question ainsi que sur le gnosticisme Lequel ne tient qu'un part fort réduite dans le panorama dressé par l'auteur.

Je l'ai enfin trouvé. Voir Jacques Giri : les nouvelles hypothèses sur les origines du christianisme. Enquête sur les recherches récentes, 5ème édition revue et augmentée. Karthala 2015.Il est le fait d'un polytechnicien qui s'est fait aider par des spécialistes. Il est athée à ce que j'ai compris mais n'est pas viscéralement opposée à la notion de religion.

J'espère pouvoir faire un compte-rendu détaillé de ce livre. Il s'agit d'une entreprise délicate pour maintes raisons car le dossier est volumineux. Quoiqu'il en soit on voit bien que le canon retenu par l'église proto-orthodoxe, comme la nomme l'auteur, est un arrangement qui vise à une cohérence qui est loin d'être acquise. J'ai vu qu'il subsiste de nombreuses questions sur les faits de la vie supposée de Jésus liés à la montée de Jérusalem pour la fameuse Pâques.

Merlin Arthossian a pris contact pour critiquer le livre précédant qui souffrirait de la myopie universitaire tout en me signalant son livre intitulé Le christianisme primitif, une voie initiatique vivante. Livre où il est souvent question de René Guénon.

J'ai commencé à mettre le nez dedans. Sa conclusion est qu'il faut s'unir au Christ toujours au-delà des institutions et particularisations humaines. Il critique sans la moindre équivoque la "constantinisation" de l'église et rejette toute institutionnalisation tout en admettant une certaine utilité de la chose. Le véritable christianisme ne peut être qu'étranger à tout pouvoir politique.

A l'entendre, Guénon a idéalisé véritablement le caractère traditionnel de l'Occident médiéval car pour cet auteur la vraie tradition est écrite et non orale (p. 48).

Il accuse Borella et Schuon de n'avoir pris dans les textes que ce qui les arrangeait (p 50).

Le christianisme appartient à la tradition prophétique plus qu'à une tradition sacerdotale, ce qui rejoint le point de vue islamique (p. 50).

Il met en cause à juste titre le culte marial qui est dépourvu d'appui scripturaire et note une assimilation du culte de Marie à d'ancien cultes maternels, ce que je ne saurais contester. Dans certaines paroisses on voit tous  les dimanches cette hérésie à l'oeuvre. Normalement une messe prend fin avec l'envoi de la bénédiction finale et dans les paroisses riches l'orgue est là pour fêter la délivrance d'une contrainte qui a duré une heure. Et bien non on rajoute un cantique à Marie hors office avant de sonner la débandade !

Je n'ai lu qu'une soixantaine de pages sur 274. Il y a sans doute encore des choses intéressantes à noter, je me souviens par exemple d'une critique envers Saint Augustin mais j'avoue que dans la mesure où je n'arrive pas à saisir à quoi rime vraiment le propos de l'auteur, j'ai énormément de mal à persévérer dans ma lecture. Je ne suis pas allergique au christianisme en soi, sous réserve de ne pas en compliquer la morale à outrance, cette dernière est excellente mais ce petit livre, je l'ai trouvé tout d'abord laborieux, voir barbant avant de constater après quasiment une centaine de page qu'il semble bien rendre l'atmosphère primitive de la communauté chrétienne.

A noter la légitimité des diaconesses, catégorie disparue.

Bien évidemment, cela n'a rien à voir avec les liseuses, éventuellement boulottes et court vêtues qui compensent leur petitesse par des talons trop sonores pour franchir les limites du choeur et "se produire" derrière le lutrin. On ne va pas jusqu'à vouloir leur imposer un déguisement de "bonne soeur", toutefois une vêture longue classique, façon sari indien ne manquerait pas de donner à nos offices contemporains un peu plus de gueule. Enfin, le problème est que ces dames qui manque beaucoup de cette denrée sociale précieuse qu'est le "bon goût" pratiquent aussi un "double langage" susceptible de créer des malentendus et des tensions inutiles quand, sans aucun mandat, elle prenne des décisions à l'insu de tous et à force de "cagades" finissent par se mettre elle même sur la touche, en se contraignant parfois à disparaître pour aller bouder chez elles. Il va sans dire que dans les cas de ce genre on souhaite que l'absence de remords les tiennent éloignées.

L'auteur nous présente en définitive une sorte de "christianisme hors sol", mais où et comment peut-on recevoir l'initiation ?

Cela dit j'attends toujours que l'auteur m'indique comment le régler par Paypal car je suis prêt à lui faire parvenir de quoi envoyer son livre à un ou deux amis très chrétiens qui devrait pouvoir mieux résumer le propos qui y est contenu. S'ils le veulent bien...