La source de la hantise de la pédophilie (1967)
La hantise de la "pédophilie" est datée. L'ensemencement du milieu psychique à propos de sortes de "messes noires pédo satanistes" a eu lieu en 1967 avec les aventures de la vilaine Lulu mais ça n'a pris racine qu'au début des années 80.
Ce dont on entend parler des années plus tard a été suggéré par cette image en particulier.
Avant il y a eu le procès de Gilles de Rais (XVème siècle) derrière lequel il peu y avoir eu une entreprise de racket immobilier mais il est tout de même peu probable que les rumeurs d'enlèvement aient été inventées.
Ensuite il y a une épidémie d'abus sexuels rituel auquel Freud est confronté par ses patientes sous hypnose. Il comprend que le méthode entraine un parasitage et l'abandonne.
Puis vient l'histoire des pédo-psychiatres canadiens qui revivent le même type de phénomène mais sans discernement (Survivors). Puis la contamination s'empare des USA et en vient à traverser l'Atlantique pour gagner la France par Nice (fausse affaire des magistrats pédophiles 1994 – Affaire KAMAL – Robes noires et ballets roses) puis en 1996 l'Affaire Duroux (qui n'est nullement une affaire de "pédophilie") enflamme les cervelles et c'est l'escalade délirante.
Il n'empêche que cette image avait préparé le terrain. Œuvre de pure imagination d'un détraqué, voir simple provocation, elle a sans doute constitué le support ou du moins un des support de la thèse de crimes rituels "pédosatanistes". Le problème est qu'au nom de la liberté d'expression artistique, on laisse tout passer et que de telles horreurs finisse par causer des dégâts considérables.
Pédérastie et "pédophilie" (différences)
Les rubriques évoquées se distinguent par une question d'âge. Les pédérastes ne s'intéressent pas aux bébés ni au impubères en général. La norme grecque est tardive, c'est 16 ans, l'âge des dieux, et n'est concevable que pour une période très courte. On le retrouve, cet âge divin, chez les tibétains et ça s'explique numérologiquement parlant (Arcane XVI du Tarot où le commencement de la fin).
La médecine tibétaine postule que la vieillesse commence après 16 ans, que c'est une apogée et qu'ensuite commence une dégradation très lente allant en s'accélérant.
La codification chez les Grecs était plutôt stricte avec une tendance chaste et contemplative sur un fond d'échange à visée éducative. La "sodomie" était mal vue et l'alternative c'est le coït intercrural. Je me souviens d'avoir feuilleté le livre de Kenneth Dover au Papier Mâché à Nice, une librairie très à gauche, peut-être trotskiste, aujourd'hui disparue :
Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Greek_Homosexuality_(book)
Voir également le résumé suivant : http://lettres-scpo.asso.univ-poitiers.fr/spip.php?article309
Le pourquoi de la criminalisation actuelle
Le mot "pédophilie" qui tend à s'appliquer à toute la minorité n'est pas seulement un non sens étymologiquement, c'est visiblement une manœuvre du "Système" visant à criminaliser la pédérastie, tout simplement parce que des jeunes adultes "hors système" constituerait un obstacle au formatage du "Système".
Personnellement, le "Système" je l'emmerde à pied, à cheval et en voiture. Je ne suis pas "pédéraste" et je ne risque pas d'être "séduit" par un jeune. Il faudrait être particulièrement suicidaire pour vouloir se mêler de leur venir en aide alors qu'on leur a fourni de puissants moyens de chantage en les surprotégeant. E, d'autres termes, il faudrait vraiment être le dernier des cons pour tomber dans ce piège excessivement grossier. En revanche, la liberté d'expression c'est la grande acquisition révolutionnaire, certes elle facilite l'enfumage à la Marion Sigaut mais il n'y a pas moyen d'éviter ce travers. On ne peut que le contourner en allumant des contre feu.
Parenthèse sur l'hérésie de la pédérastie des moines bouddhistes japonais
Très clairement, la pédérastie, c'est un apanage de la caste guerrière. La pratique de certains "peuples premiers", oubliées sciemment par Mircea Eliade, le confirme. Le problème c'est que cette pratique a déteint sur la caste sacerdotale (les clercs, ceux qui écrivent...) et l'exemple historique le plus frappant se trouve dans le bouddhisme japonais.
Voir Sexualités bouddhiques de Bernard Faure, étant précisé que sa source est un certain Tsuneo Watanabe. J'ai lu quelque chose de cet auteur en français il y a des décennies. J'ai du en faire une recension dans mes Cahiers. Cette source est beaucoup plus intéressante car elle évoque un mystérieux interdit et je crois que Faure est passé à côté. Mais je ne sais pas trop car je n'ai fait que survoler son livre.
Je m'empresse de souligner que l'imitation des Samouraïs par les moines japonais est une parfaite hérésie. Oui, car il ne faut pas oublier que sans s'être vraiment embarrassé de considérations morales à la mord moi le nœud, il se trouve qu'à la base du bouddhisme il y a une méthode à base de privation sensorielle généralisée, qui, a bien des égards, s'avère beaucoup plus draconienne que le catholicisme et même le jansénisme.
J'ai toujours soutenu que le bouddhisme, comparé au christianisme est a-moral, ce qui ne veut pas dire qu'il soit immoral. On m'a fait un procès pour avoir soutenu ce genre de thèse. Mais à bien lire Guénon, il est clair que c'était ainsi qu'il voyait les choses. Excepté par moment et quand ça servait ses intérêt à brève échéance. A ce qui s'est profilé derrière le procès de Madras, il n'a rien compris faute d'avoir été astrologue.
Le bouddhisme a développé une perspective très intellectuelle qui n'a rien à voir avec la morale (je devrais dire la "moraline" telle qu'elle existe chez nous, c'est une voie assez sèche que cette religion compense par le souci du juste milieu.