Je connaissais l'existence de ce livre paru en 1983. J'en connaissais vaguement le contenu par un certain J.M., fils de pieds noirs, qui fut mon mentor dans la découverte de l'œuvre de René Guénon et quand à la connaissance du problème algérien. Ce "rat de bibliothèque" n'a jamais pu se départir de son engouement pour F. Schuon d'où rupture. Je me souviens qu'il avait attiré mon attention sur l'état déplorable de la médecine franque comparée à la médecine arabe.
C'est un maçon érudit qui m'a incité récemment à le lire. Cela dit la réalité était encore pire que ce que j'aurais pu imaginer à partir du compte-rendu qui m'en a été fait!
MAJ : On vient de me signaler, avant que je n'annonce cette note dans la newletter une page de critiques qui met en cause Maalouf l'Agagadémicien (Cocteau) comme n'étant pas historien. Ce qu'il a produit est un roman historique et un ouvrage collectif.
Voir : http://www.histoire-pour-tous.fr/livres/67-essais/684-qlorient-au-temps-des-croisadesq.html
J'ai cité à la fin en post-scriptum un extrait de cette page. En principe interdite au copiage, pratique absurde qui, en cas de citation oblige à tout recopier mot à mot, lettre par lettre. Cependant j'ai plus d'un tour dans mon sac. il suffit de sauvegarder la page et de remplacer l'extension html par *.doc. Mais si j'avais en face de moi le con qui m'a ainsi compliqué la vie, je le giflerais ! Quand on s'exprime sur Internet, il faut en accepter les risques. Il n'existe pas de protection qui puisse résister à des internautes déterminés. Il est plus avantageux de compter sur le bonnes éducation de gens que de faire chier par ce genre de manœuvre débile !
Il y a une leçon à tirer de cette découverte, c'est que sortis de leurs études guénoniennes ou maçonniques, la tendance est à être peut regardant sur la qualité de certains ouvrages, la chose va se confirmer avec le livre de Gustave le Bon sur la civilisation des Arabes. Mais là encore le signalement de ce livre a été la cause occasionnelle de la découverte de sa faveur chez les musulmans. Il était donc nécessaire d'avoir l'occasion de signaler qu'il ne vaut rien !
Concernant Maalouf, ses remarques de la fin à propos des fermiers musulmans des Francs et des "infirmités" des arabes rétablissent l'équilibre en faveur de ses derniers, ce personnage ne méritait sans doute pas de se pavaner sous la célèbre coupole mais lorsque l'on constate qu'elle abrite un accordéoniste qui a rêvé dans un roman d'avoir sauté Lady Diana son cas, au fond, me rappelle celui d'un Grand Emplumé et de ses colloques privés avec une prétendue apparition de la Vierge Marie...
Résumons : dans Maalouf il y a alouf, j'aurais du me douter qu'il a "cochonné" un peu son histoire...
En résumé, si les princes Seljoukides (turcs) furent plus prompts à assumer leurs querelles fraternelles et intestines qu'a défendre les populations musulmanes, et si les Francs ont allégrement massacrés ses mêmes populations y compris chrétiennes allant jusqu'à pratiquer le cannibalisme sur une grande échelle, si toutes sortes d'alliances contre-nature virent le jour, et si l'on peut comprendre que les musulmans n'aient pas encore pu digérer cette invasion, les atrocités dont il s'agit ne justifient nullement les entreprises de djihad actuel....
Quant à l'avance de la civilisation musulmane à l'époque, elle n'est pas douteuse sauf qu'elle a porté essentiellement sur des domaines purement techniques. Pour ce qui concerne l'apport des Arabes en tant que transmetteur de la philosophie grecque le problème posé comprend deux aspects, à savoir d'une part l'évaluation correcte de la part qu'à revêtue cette transmission et le problème de savoir ce qu'en aurait compris les Arabes en question.
A propos d'une méchante polémique
Il est à noter que quand on parle d'Arabes, on oublie que si la langue des pays conquis par l'Islam a bien été l'arabe, du point de vue "racial", l'arabité avait cessé d'être dominante excepté chez les quelques dirigeants. Les Perses et leur culture ont joué un rôle central et probablement majoritaire dans ce que l'on appelle la "civilisation musulmane" avec ses hauts et ses bas.
Il est donc parfaitement déplacé et insupportable d'avoir eu à constater qu'à l'occasion de la méchante polémique survenue autour de l'ouvrage intitulé Aristote au Mont Saint Michel, les racines grecques de l'Europe chrétienne de Sylvain Gouguenheim, cette engeance infernale que constitue une certaine clique d'universitaires gauchisants ait résuscité une véritable inquisition avec production de pétitions, soit en fait un véritable lynchage médiatique.
Tentatives homicides
Le 25 avril, Le Monde publie une lettre envoyée par l'historienne des mathématiques grecques et arabes Hélène Bellosta et signée par quarante chercheurs, dont Alain Boureau. Gabriel Martinez-Gros, arabisant et historien de l'Espagne musulmane, et Alain de Libera, historien de la philosophie médiévale, lui reprochent de nier, à des fins idéologiques, le rôle joué au Moyen Âge par les intellectuels arabes dans la transmission du savoir grec à l'Europe, ce qui l'amène à écrire des « inepties », et lui reprochent de développer une thèse nourrissant celle du prétendu choc des civilisations.
Vouloir rameuter des dizaines voire des centaines d'universitaires pour une pétition dans Télérama, soit œuvrer dans la quantité pure pour imposer à grand public qui n'y connait rien l'opinion de ces agités n'est pas à même de départage qui que ce soit, ce n'est rien d'autre qu'une pure voie de faits ! Ca donne le niveau moral de l'Université française en général !
Principalement pour des raisons électoralistes, nous sommes dirigés par des "lèche bottes" qui, pour parvenir à leur fins, sont prêts à toutes les trahisons. Concernant les intellectuels, outre les fantasmes sexuels à base de harem, il faut sans doute envisager la possibilité de subventions plus ou moins discrètes sous forme de "pétrodollars"...
A propos du choc des civilisations
Ailleurs qu'en France, la polémique aurait été circonscrites à des échanges courtois entre spécialistes hors d'âge. Cependant force est de constater que les mœurs barbares des "Franj" du temps des croisades, n'ont pas changé au sein de la pseudo élite intellectuelle. Cette clique qui rêvent de harems remplis de houris et de jeunes échansons à défaut d'un paradis auquel ces matérialistes ne peuvent croire vont jusqu'à nier le "choc de civilisation" qui est en cours. Ce choc est devenu évident quand un nain sautillant, a, pour des raisons personnelles, devancé les souhaits américains en foutant la Lybie cul par dessus tête avec les vagues de migrants qui en sont résulté. Mais à part cela et le reste, non il ne s'est rien passé ! Et il ose vouloir se représenter !
Londres (et Oxford, un comble !) a à sa tête un Maire musulman alors je ne vois pas pourquoi Madame Hidalgo ne devrait pas être remplacée par un "barbu".
L'Islam : un rempart contre l'irrationalité féminine ?
Si le destin de la France est de passer sous le régime de la Sharia, je formule quelques vœux...
Celui de devenir plus que centenaire afin, le cas échéant, de voir cette femme ainsi que quelques autres parmi ses semblables, la Royal notamment, astreintes à porter abayas, burquas, burkinis et Cie.
Seulement, je suis réaliste. Ainsi quand je fais mes courses en grande surface, je vois que chez nous comme ailleurs quand les courses sont faites en couple ce sont bien les femmes qui toujours portent la culotte.
Ce qui s'est passé au sein même de la famille du prophète, on y reviendra, est très éloquent, quand au rôle excessivement négatif de celles dont les pères sont devenus Califes, Aischa l'impertinente qu'il aurait fallu claquer et l'autre. Le livre de Hela Ouardi basé exclusivement sur des sources musulmanes autorisées est un témoignage catastrophique à propos de la faiblesse de Mahomet vis à vis de son harem. Non seulement, il n'a pas été capable d'engendrer un garçon viable, ce qui pour un arabe équivaut à de l'impuissance mais c'est parce qu'un de ses compagnons à insisté pour que les "mères des croyants" (les femmes du prophète) portent un voile que Allah, par Mahomet se serait conformé à son désir. Je cite :
Aïsha rapporte que la nuit, les épouses du prophète avaient l'habitude d'aller à Al-Manasi, un vaste endroit (près de Baqia à Medine) pour satisfaire leurs besoins naturels. Omar disait au prophète : "Fais que tes femmes soient voilées", mais Muhammad n'écoutait pas. Une nuit, Saouda bint Zama - une des femmes du prophète - sortit au moment d'isha (avant minuit) et c'était une femme de grande taille. Omar s'adressa à elle et lui dit : "Je t'ai reconnue, Ô Saouda." Il dit cela car il désirait ardemment que les versets sur le Hidjab (le voile) soient révélés. Alors Allah révéla les versets du Hidjab. (source)
Omar rapporte avoir dit : "Ô Apôtre d'Allah ! De bonnes et de mauvaises personnes entrent chez toi, je te suggère d'ordonner aux mères des croyants (les femmes du prophète) de porter le voile." Alors Allah révéla les versets sur le voile.
Je rappelle que les excès misogynes témoignent chez les Arabes d'une peur des femmes plus que d'une capacité de maîtriser !
En fait dans toute civilisation qui s'est respectée, on a toujours considéré les hommes trop sensibles au charme des femmes comme une source de calamités. Qui se ressemble s'assemble !
Il est inutile, je pense, de fournir des exemples historiques ! Or il est très caractéristique d'avoir a constater que si Mahomet est suspecté de "pédophilie" à propos de son mariage avec Aisha, il n'existe nulle part la moindre insinuation à propos d'éventuelles tendances homosexuelles. Sauf, chez Ouardi, une mention d'effusions à propos de Zayd son affranchi mais qui est assez insignifiante.
Alors si l'Islam n'est pas foutu de vraiment instaurer un équilibre entre les sexes, à quoi peut-il servir, attendu que cette religion excessivement formaliste est bien la mère de toutes les hypocrisies?
Quelque soit le rapport sous lequel on voudra envisager cette religion, tout y est problématique. Je n'évoquerai que les versets du Coran témoignant d'une prédestination arbitraire, Allah y apparaît clairement comme l'auteur du mal lorsque celui-ci se produit, c'est une des difficultés totalement insolubles.
Mais avant de revenir au livre recensé, il me faut ouvrir une petite parenthèse à propos de la lapidation :
Sur une page assez fouillée dédiée aux problème des abrogations, on lit ceci :
2) La lecture du verset a été abrogée, c'est à dire, le verset a été retiré du Coran, mais l’ordre qu’il contenait est toujours valable et encore applicable.
Exemple: Omar rapporte dans un hadith qu’il existait dans le coran un verset mentionnant la lapidation pour les personnes adultères. Ce verset ne se trouve plus au sein du Coran mais l’ordre qu’il contenait a été conservé.
[Muslim, Livre 17, Numéro 4194]
'Abdullah bin 'Abbas rapporte que Omar bin Khattab s'assit sur le siège du Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) et dit : "Allah a envoyé Mohammad (que la paix soit sur lui) avec la vérité et Il lui a révélé le Livre (le Coran) et le verset sur la lapidation qui en faisait partie lui a aussi été révélé. Nous l'avons récité, retenu et compris. Le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) a fait appliquer la lapidation à mort (comme punition de l'adultère) et après lui, nous avons aussi appliqué la lapidation. J'ai bien peur qu'avec le temps, les gens (oublient et) disent : Nous ne trouvons pas la peine de la lapidation dans le Livre d'Allah, et ainsi s'égarent et abandonnent ce châtiment prescrit par Allah. La lapidation est la peine prévue dans le Livre d'Allah pour les hommes et femmes mariés qui commettent un adultère, quand la preuve est établie, ou s'il y a une grossesse, ou un aveu".
Si mes souvenirs sont exacts, le verset, relégué sous le lit de Aisha aurait été mangé par une chèvre. Ce que l'on ne dit pas c'est que si Aisha l'avait (celui là et sans doute quelques autres) enfouis sous son plumard, c'est parce que ce verset étaient menaçant pour elle et ses copines. On notera en passant qu'elle aurait connu d'autres hommes après Mahomet alors que les épouses du prophète n'avait pas droit au remariage.
Décidément, les femmes n'ont pas changé et ne changeront jamais : sauf exceptions rarissimes, elles veulent toujours le beurre, l'argent du beurre, et à présent le cul du crémier par dessus le marché ! Et l'exemple du prophète et de ses femmes nous démontre surtout que cette tendance est invincible. Alors vive le célibat !
Epilogue du livre
La lecture du livre évoqué devient assez rapidement fastidieuse avec toutes les batailles recensées, alliances, trahisons etc... Il est difficile de suivre mentalement l'évolution du phénomène sur une carte qu'il faut imaginer.
Les remarques les plus intéressantes se trouvent à la fin du livre dans l'épilogue. J'en cite quelques extraits :
En apparence, le monde arabe venait de remporter une victoire éclatante. Si l’Occident cherchait, par ses invasions successives, à contenir la poussée de l'islam, le résultat fut exactement inverse. Non seulement les Etats francs d’Orient se retrouvaient déracinés après deux siècles de colonisation, mais les musulmans s'étaient si bien repris qu'ils allaient repartir, sous le drapeau des Turcs ottomans, à la conquête de l'Europe même. En 1453, Constantinople tombait entre leurs mains. En 1529, leurs cavaliers campaient sous les murs de Vienne.
On appelle cela le retour du balancier. Il aurait mieux valu laisser les Arabes ou plutôt les arabophones s'endormir...
Ce n'est, disions-nous, que l'apparence. Car, avec le recul historique, une constatation s'impose : à l'époque des croisades, le monde arabe, de l'Espagne à l'Irak, est encore intellectuellement et matériellement le dépositaire de la civilisation la plus avancée de la planète. Après, le centre-du monde se déplace résolument vers l'ouest. Y a-t-il la relation de cause à effet? Peut-on aller jusqu'à affirmer que les croisades ont donné le signal de l'essor de l'Europe occidentale - qui allait progressivement dominer le monde - et sonner le glas de la civilisation arabe?
Ce à quoi l'auteur répond :
Sans être faux, un tel jugement doit être nuancé. Les Arabes souffraient, dès avant les croisades, de certaines « infirmités » que la présence franque a mises en lumière et peut-être aggravées, mais qu'elle n'a pas créées de toutes pièces.
Le peuple du Prophète avait perdu, dès le ix° siècle, le contrôle de sa destinée. Ses dirigeants étaient pratiquement tous des étrangers. De cette multitude de personnages que nous avons vus défiler au cours de deux siècles d'occupation franque, lesquels étaient arabes?
(...)
Seconde « infirmité » des Arabes, qui n'est pas sans lien avec la première, c'est leur incapacité à bâtir des institutions stables. Les Franj, dès leur arrivée en Orient, ont réussi à créer de véritables Etats.
A Jérusalem, la succession se passait généralement sans heurts; un conseil du royaume exerçait un contrôle effectif sur la politique du monarque et le clergé avait un rôle reconnu dans le jeu du pouvoir. Dans les Etats musulmans, rien de tel. Toute monarchie était menacée à la mort du monarque, toute transmission du pouvoir provoquait une guerre civile. Faut-il rejeter l'entière responsabilité de ce phénomène sur les invasions successives, qui remettaient constamment en cause l'existence même des Etats? Faut-il incriminer les origines nomades des peuples qui ont dominé cette région, qu'il s'agisse des Arabes eux-mêmes, des Turcs ou des .Mongols?
On ne peut, dans le cadre de cet épilogue, trancher une telle question. Contentons-nous de préciser qu'elle se pose toujours, en des termes à peine différents, dans le monde arabe de la fin du xx° siècle.
L'absence d'institutions stables et reconnues ne pouvait être sans conséquences pour les libertés. Chez les Occidentaux, le pouvoir des monarques est régi, à l'époque des croisades, par des principes qu'il est difficile de transgresser. Oussama a remarqué, lors d'une visite au royaume de Jérusalem, que « lorsque les chevaliers rendent une sentence, celle-ci ne peut être modifiée ni cassée par le roi ». Encore plus significatif est ce témoignage d’Ibn Jobair aux derniers jours de son voyage en Orient:
En quittant Tibnin (près de Tyr), nous avons traversé une suite ininterrompue de fermes et de villages aux terres efficacement exploitées. Leurs habitants sont tous musulmans, mais ils vivent dans le bien-être avec les Franj - que Dieu nous préserve contre les tentations! Leurs habitations leur appartiennent et tous leurs biens leur sont laissés. Toutes les régions contrôlées par les Franj en Syrie sont soumises à ce même régime : les domaines fonciers, villages et fermes sont restés aux mains des musulmans.
Or le doute pénètredans le cœur d'un grand nombre de ces hommes quand ils comparent leur sort à celui de leurs frères qui vivent en territoire musulman. Ces derniers souffrent. en effet, de l'injustice de leurs coreligionnaires alors que les Franj agissent avec équité.
Ibn Jobair a raison de s'inquiéter, car il vient de découvrir, sur les routes de l'actuel Liban Sud, une réalité lourde de conséquences : même si la conception de la justice chez les Franj présente certains aspects qu'on pourrait qualifier de « barbares », ainsi qu’0ussama l'a souligné, leur société a l'avantage d'être « distributrice de droits ».
Les aspects barbares ce sont les fameuses "ordalie" ou "jugement de Dieu"...
La notion de citoyen n'existe certes pas encore, mais les féodaux, les chevaliers, le clergé, l'université, les bourgeois et même les paysans « infidèles » ont tous des droits bien établis. Dans l'Orient arabe, la procédure des tribunaux est plus rationnelle; néanmoins, il n'y a aucune limite au pouvoir arbitraire du prince. Le développement des cités marchandes, comme l'évolution des idées, ne pouvait qu'en être retardé.
La réaction d'Ibn Jobair mérite même un examen plus attentif. S'il a l'honnêteté de reconnaître des qualités à « l'ennemi maudit », il se confond ensuite en
imprécations, estimant que l'équité des Franj et leur bonne administration constituent un danger mortel pour les musulmans. Ceux-ci ne risquent-ils pas en effet de tourner le dos à leurs coreligionnaires - et à leur religion - s'ils trouvaient le bien-être dans la société franque? Pour compréhensible qu'elle soit, l'attitude du voyageur n'en est pas moins symptomatique d'un mal dont souffrent ses congénères : tout au long des croisades, les Arabes ont refusé de s'ouvrir aux idées venues d'Occident. Et c'est là, probablement, l'effet le plus désastreux des agressions dont ils ont été les victimes. Pour l'envahisseur, apprendre la langue du peuple conquis est une habileté; pour ce dernier, apprendre la langue du conquérant est une compromission, voire une trahison. De fait, les Franj ont été nombreux à apprendre l'arabe alors que les habitants du pays, à l'exception de quelques chrétiens, sont demeurés imperméables aux langues des Occidentaux.
Parenthèse à propos de la colonisation
J'ai horreur de la notion de "colonisation" car il s'agit toujours, pour une oligarchie de trafiquants qui tirent les ficelles derrière l'appareil de nos Etats, de s'enrichir sur le dos de l'habitant voir de les spolier carrément du bénéfice de leurs exploitations, sauf que les gouvernements locaux qui ont remplacé ces parasites ont continué sur la même lancée.
Alors on dira ce que l'on voudra mais la colonisation algérienne, bien qu'elle ait ranimée la blessure narcissique héritée des croisades, n'a pas été un enfer, loin s'en faut. La médecine arabe était supérieure à la médecine franque, mais cette dernière a fini par la dépasser et la supplanter.
Je ne pense guère de bien d'un certain Pasteur il n'empêche que la simple hygiène a fait des progrès et concernant l'Islam, il faut tout de même rappeler que les juges français avaient l'obligation, en droit privé, de rendre leurs sentences selon le droit coranique. En effet, je suis très bien placé pour le savoir car à la fin des années 90 j'ai édité la thèse d'un juriste qui avait fait toute sa carrière en Algérie et qui arrivé à la retraite a voulu couronner sa carrière par un doctorat. Le thème choisi fut la question de savoir si le droit coranique est compatible avec le droit républicain. La réponse est négative, on le sait. Les P.U.F. devait publié la thèse mais les enfoirés qui les dirigent (je veux rester poli...) ont fait dans leur froc. c'est lamentable !
Remarques personnelles
J'ajuterai qu'il ne faut pas mettre sur le compte de l'Islam ce que l'on appelle "civilisation islamique". Ce dont on parle s'est érigé sur les apports sociologiques, artistiques, littéraires de civilisations bien antérieures. Ce que l'on appelle civilisations islamiques est le résultat d'emprunts car la culture bédouine, mis à par les razzias et la poésie rythmée fut pour ainsi dire nulle. C'est ce que m'avait fait valoir en 2007 un certain Mgr Albinus, au temps où il n'avait pas encore convolé avec des derviches lyonnais...
D'autre part, il faut séparer le peuple de ses dirigeants. Le peuple qui constitue la partie majoritaire d'une civilisation aspire en principe à vivre en paix d'où la tendance, en ce qui concerne les religions en général, à en prendre et à en laisser. On ne peut donc pas considérer comme expression du Coran et de la Sunna ce que vit la moyenne des musulmans. Ils en savent moins que les occidentaux qui ont étudié la question !
Le côté "peste" de l'islam vient de ce que les musulmans sont programmés pour croire qu'ils ont la meilleure des religions laquelle doit dominer à la fin des Temps. L'individu ne compte pas. C'est une religion tribale et même de troupeau. Si l'individualisme à ses tares, le côté excessivement moutonnier de la mentalité islamique est une catastrophe insupportable pour nous autres.
Je constate que les religions semblent avoir été nécessaires pour constituer un frein à la barbarie mais au final, force est de conclure qu'entre Francs anciens et musulmans contemporains, il n'y en a pas un pour relever l'autre.
Peu de gens croient encore vraiment aux paradis et aux enfers, ou du moins puisque l'on ne vit qu'une foi, plus personne ne peut admettre de soumettre sa vie à certaines règles excessives. Notamment en matière de sexualité. Une contention démentielle à fait place à une pseudo libération non moins délirante mais ce ne sont pas les "muslims" qui vont nous faire la morale. A quoi rime ces mariages temporaires rien que pour baiser ? Est-ce que ça protège du Sida ?
On a certes besoin de repères pour vivre dans le respect des autres mais nous avons dans notre culture tout ce qu'il nous faut pour élaborer une moyenne acceptable.
La menace de l'Islam n'existe que parce que la société de consommation est en faillite, qu'il a y a de plus en plus de pauvres et surtout parce que l'élite qu'elle soit intellectuelle ou politique est en train de nous trahir.
A propos de Guénon qui misait sur une restauration de l'occident avec l'aide de l'Islam, on aimerait qu'il revive quelques heures afin que l'on puisse le mettre à la question sur ce sujet. Je ne sais pas s'il se retourne dans sa tombe mais il est clair que ses prédictions ont failli et c'est bien la barbarie islamique qui est en train de submerger la civilisation franque car nous avons largement rattrapé notre retard puisque sans Internet le "nouveau califat" n'existerait pas !
Or l'informatique n'a pas encore été recensé comme "miracle scientifique du Coran". De miracles scientifiques dans le Coran, il n'en existe aucun et pas plus que dans la Bible ou les Evangiles.
PS : Extrait d'une critique du livre de Amin Aalouf
« L’Orient au temps des croisades », textes arabes présentés et traduits par Anne-Marie Eddé et Françoise Micheau, Flammarion, 2002, 398 p.
On le voit, l’ambition est bien plus grande et surtout plus diverse et complexe que le schéma manichéen de Maalouf. Plus de quatre-vingt textes sont ainsi présentés, en sept thèmes : Etats et pouvoirs politiques ; l’Orient entre croisés et Mongols ; les élites militaires et la guerre ; villes et activités économiques ; au quotidien ; la vie de l’esprit ; chrétiens et juifs. Alors que Maalouf présente grossièrement un choc entre deux civilisations, les « croisés/franjs » et les « Arabes musulmans », Eddé et Micheau montrent la complexité de cette époque, avant tout dans le monde musulman même, avec les relations entre Arabes et Turcs, mais aussi les Kurdes (comme Saladin) et évidemment les dhimmis (chrétiens et juifs). Les sources de nature très variée apportent une richesse supplémentaire sur les points de vue et les thèmes abordés ; mieux, elles montrent aussi qu’il y avait des échanges entre croisés et musulmans, une curiosité, pas uniquement la guerre, et même des alliances ponctuelles. On est loin des barbares assoiffés de sang, pilleurs et violeurs de Maalouf, seulement « polis » pour certains au contact de l’Orient…
Ce livre se présente donc comme une suite d’extraits de textes présentés et expliqués, y compris dans leur contexte. Ici, nul jugement de valeur ou grande envolée lyrique sentimentaliste. On ne peut donc que conseiller « L’Orient au temps des croisades », d’abord comme un passionnant ouvrage d’histoire qui parvient à nous plonger dans l’époque, mais aussi comme une réponse à « Les croisades vues par les Arabes ». Il faut avoir lu les deux pour comparer, mais aussi pour se rendre compte qu’avec un tel traitement éditorial et marchand de l’histoire, on ne peut guère être rassuré. Nous avons vu la même chose avec le Gouguenheim, « Aristote au Mont Saint-Michel » : il faut grandement se méfier des ouvrages de vulgarisation à succès, et déplorer que les vrais ouvrages scientifiques (mais abordables par le profane) ne soient guère accessibles… à l’exception du « Saladin » d’Anne-Marie Eddé !
Et oui c'est de la faute à ces sales "merdias" !