Incendie de Notre-Dame : le célèbre canard hexagonal fait tout pour mériter son nom (24/06/2019)

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On m'a communiqué 2 articles du Canard enchaîné (12 et 19 juin dernier). Rien de nouveau sous le ciel. La seule chose remarquable réside dans l'humour si particulier de ce journal qui le 12 juin évoquait cinq ans de sécurité très fumeuse. Par rapport à ce que l'on savait déjà, il n'apporte que des précisions de détail. Cet article ne rentre pas dans le scan et j'ai déjà passé assez d'heures sur ce blog pour trouver le courage de procéder à un montage.

L'article ci-dessus reproduit reprend la thèse des mégots et celle d'une installation sauvage de l'électrification sauvage de sonneries dans et sous la flèche. La seule nouveauté réside dans la prétendue découverte d'un coffret électrique fixée dans une poutre de la charpente qui aurait été monté clandestinement par Europe Echafaudage. Une erreur de montage aurait fait que ce coffret ignoré du bureau de contrôle de la Socotec serait resté sous tension en dépit de l'action sur les disjoncteurs situés 10 mètres plus bas.

La question que je me pose est comment, plusieurs semaines après l'incendie, on a pu apprendre l'existence de

ce coffret alors qu'il a forcément brûlé sans laisser de traces. Je veux bien que les employés ait fini par avouer qu'ils auraient fumé sur le chantier donc sous les combles et si un coffret non autorisé à bien existé il est tout-à-fait possible que sur ce point à force d'avoir été "cuisinés" des employés ont peu finir par lâcher le morceau mais alors la vraie question est comment et sur quelle base ont peut aujourd'hui affirmer l'existence d'une erreur de branchement ne les ayant point subordonnés aux disjoncteurs généraux. C'est tellement énorme comme connerie que pour ma part, je soupçonne, là-encore, une volonté très nette d'impliquer l'entreprise.

Mais il reste que la soudaineté et surtout la violence et la vélocité du sinistre qui a presque tout cramé en environ 50 minutes reste une chose vraiment stupéfiante comme l'a noté Benjamin Mouton l'ancien architecte des MH.

En 1836, l'incendie de la charpente de la cathédrale de Chartres a duré toute la nuit. On objectera que les moyens des pompiers de l'époque étaient dérisoires comparés aux moyens actuels même si un défaut de conception ou de prévision a rendu quasi inopérantes les colonnes sèches mais justement c'est qu'en dépit de la différence d'échelle, ce qui surprend sur certaines vidéos c'est la rapidité de progression des flammes. Ca a flambé comme aurait flambé une gigantesque boîte d'allumettes.

Quand à l'absence de traces d'hydrocarbures ou plutôt d'autres produits accélérateurs de flammes, la vraie question est celle de savoir si une mince pellicule de nano thermite peut laisser la moindre trace quand il ne reste que des débris de poutres calcinées en volume à peu près au tiers...

Le zèle de la célèbre feuille nationale est plus que suspect par la répétition de "mégotages" plus ou moins électriques.

Le seul point digne d'intérêt dans l'article du 19, c'est l'allusion à l'existence d'un climat conflictuel entre la DRAC et les salariés du clergé de la cathédrale chargé de contrôler les accès à l'édifice. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi mais quel contraste entre les accolades de façade entre l'archevêque et le président en exercice et le climat de merde que je viens d'évoquer. Une chose est certaine : si comme je le crois une officine quelconque s'est chargée de mettre en scène de sinistre que l'on sait, on aurait voulu créer une situation favorable et même idéale pour un crime parfait que l'on ne s'y serait pas mieux pris !

Enfin j'ai noté dans une vidéo dont je n'ai pas gardé la trace que d'après un expert ayant jugé sur photo, le feu aurait pris  à mi distance entre dessous de la flèche et l'extrémité de abside du fait qu'à cet endroit la charpente aurait presque complètement brûlé. Cette thèse est manifestement le résultat d'une illusion d'optique qui ne cadre ni avec la thèse d'un incendie volontaire ni celle d'une conspiration, l'une et l'autre exigeant que le sinistre ne peut avoir démarré qu'au dessus de la croisée du transept ou à peu de distance dans le bras côté sud. Et c'est bien à cet endroit précis qu'une vidéo témoigne de l'existence d'une forte explosion qui ne peut pas avoir été naturelle. 

A propos des dons et de la reconstruction à l'identique (en apparence seulement)

J'ai lu récemment plusieurs articles qui laissent percer des inquiétudes quand à la réalisation des grosses promesses de dons se chiffrant en milliers d'Euros.

Seulement 9% des sommes promises ont été encaissées. Il est clair que les gros donneurs ne lâcheront le fric non par certes après production de factures détaillées mais après chiffrage d'un programme de travaux suffisamment détaillés quant à leur contenu. J'ose espérer que les moyens de pressions dont disposent les généreux donateurs nous épargneront le coiffage de l'édifice par je ne sais quelle incongruité.

On objecte à ce propos que la Tour Effel qui a fait scandale à l'époque, une tour métallique qui est, avec Notre-Dame, le monument qui attire le plus de touristes et qui plus qu'elle symbolise et représente à elle seule Paname. Même chose à propos de la Pyramide du Louvre. La différence n'est pourtant pas difficile à saisir. La fameuse tour n'a rien coiffé ou supplanté qui existait déjà et l'édifice en verre se trouve sur une esplanade ou une sorte de cour extérieure.

On objecte que Viollet-le-Duc s'est inspirée de la flèche de la cathédrale d'Orléans (qui datait du XIXe siècle) et non de flèches datant du XIIIe. Une chose est pourtant certaine : si un concours d'architecture a été lancé ça ne peut être que pour une seule raison. A savoir de marquer le monument par une chose dont le caractère contemporain se devra de sauter aux yeux. Pour qu'il en soit ainsi, il faut qu'il ne puisse s'agir que d'une pure incongruité.

Quelques remarques sur la première messe dite à Notre Dame après le sinistre

Les gazettes n'ont pas manqué de publier le fait à grands son de trompe en nous dépeignant une brochette de curés et de quelques civils casqués pour l'occasion en prévision d'un possiblement écroulement. La foi contemporaine étant notoirement assez vacillante, ils ont préféré une chapelle latérale dédiée à Notre-Dame. Les huiles cléricales sont courageuses mais pas téméraires. Et Dieu est trop bon ! Pas le moindre caillou ne leur est tombé sur la tête. Quel dommage !

Enfin, la justice immanente ayant, de tout temps, toujours répugné à se manifester je suis seulement certain de l'existence du Diable et de ses légions. Les preuves de leur existence sont de plus en plus éclatantes. Quant à celles d'un Dieu bon et plein d'amour, il est notoire qu'elles laissent franchement à désirer.

Alors quand j'entends un prélat de haut rang clamer que Notre Dame est vivante, j'ai envie de hurler et j'en viens à regretter qu'une partie de la voûte plus ou moins éloignée n'ait point dégringolé avec plus ou moins de fracas pour lui clouer le bec car il faut rappeler que les avis concordent pour dire qu'il faudra attendre encore un an pour être fixé sur la solidité de ce qui reste de l'édifice ! Mais on préfère détourner l'attention à propos d'un risque d'intoxication "saturnique"...

J'ai évoqué la position d'un couple amis à propos des modalités de reconstruction. On diffère également sur un autre point. Mon sentiment de la justice exige que les responsables de la conservation et de la sécurité de l'édifice soit punis et surtout deviennent l'objet de la haine du peuple qui qui un fort degré de superstition subsiste. A supposer que l'incendie ait été volontaire, la morale exigerait que la conspiration ait dépassé le but qu'elle s'était fixé, ce qui est probablement le cas puisque dans ce cas de figure, c'est surtout la flèche qui était visée. La morale voudrait par conséquent que le bâtiment devienne pratiquement irrécupérable ou au minimum que le coût de remise en état dépasse largement les promesses de dons sans parler du fait que les donateurs sont bel et bien en droit de poser des conditions à l'exécution de leurs promesses. 

Et bien, je dois constater que mes amis, tout en étant parfaitement athées, seraient attristés si mes vœux venaient à se réaliser en tout ou partie. L'un d'eux soutient la thèse selon laquelle il serait illicite de la part des donateurs de faire valoir la moindre exigence ! Les bras m'en tombent !

Finissons, si possible, en avec Notre-Dame

Façon et parler. Disons que c'est un vœu pieux. Incendie volontaire ou pas une chose est certaine l'affaire révèle un degré d'incompétence et de corruption qui, s'il n'est aucunement surprenant a au moins le mérite d'éclater au grand jour.

Concernant, la lourdeur excessives des procédures administratives en matière de conservation et de restauration de MHs, il se trouve que c'est un des phénomènes qui évoque le mieux le mode de gestion typique des pays de culture soviétique. Mais cela n'a rien d'étrange puisque l'origine même de ce type de perversion administrative ne résulte que d'un emprunt à des méthodes héritées de notre sacro sainte révolution. La source c'est bien cette horreur centralisatrice et policière que fut le jacobinisme. A ce propos, on tarde à se rendre compte que le centralisme de ce système est parfaitement incompatible avec une prétendue "souveraineté populaire".  C'est pourtant devenu chose limpide avec la jacquerie que constitue le mouvement des "Gilets Jaunes".

Force et de constater, en attendant la suite, qui ne manquera pas d'être plus ou moins triste, qu'en plus d'un conflit latent entre les salariés du clergé de la cathédrale et les services culturels en charge de certains édifices, le pouvoir a trouvé le moyen de désigner un général pour coiffer une troisième et nouvelle officine chargée de la gestion du genre de patrimoine en cause. Il eut été difficile de concevoir une manœuvre plus apte à ajouter la pagaille au bordel administratif préexistant.

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