Michel Onfray : quelques remarques sur "Décadence" (05/04/2017)
Il y a d'un côté Bernard Henry Levy en chemise blanche et de l'autre Michel Onfray en chemise noire, qui se font mousser et font un fric fou sur le dos du peuple en posant à la télévision comme arbitre d'une certain morale.
Je suis très impressionné par la quantité de livres que Onfray a pu publier, soit plus de 80 ouvrages plus ou moins copieux. Il parait doté d'une énergie phénoménale mais des yeux médicalement exercés voient bien qu'il est exposé à des troubles cardio-vasculaires, ce que Wikipédia a confirmé, je cite :
En 1987, à 28 ans, il frôle la mort lors d'un infarctus. Sa rééducation au côté d'une diététicienne impitoyable qui lui prédit sa fin prochaine s'il persiste à se régaler de confits et de gâteaux au chocolat, sont à l'origine de son deuxième ouvrage, Le Ventre des philosophes, publié en 1989 par l'intermédiaire de Jean-Paul Enthoven chez Grasset (dans la collection « Figures » que dirige Bernard-Henri Lévy), dans lequel il s'intéresse aux passions et phobies alimentaires de ses auteurs favoris. Quelques années plus tard, il contracte une infection en Mauritanie qui provoque un AVC qui l'empêche d'écrire et provoque un nouvel accident cardiaque quelques jours plus tard (syndrome de tako-tsubo).
Il est connu également pour avoir été surnommé la Chantal Goya du concept et il y a bien quelque chose de féminin dans son visage empâté. Nul doute qu'il soit assez narcissique mais qu'importe, c'est un personnage devenu quasiment sacré dans le paysage audiovisuel. Puisqu'il prétend qu'une œuvre littéraire et philosophique serait la confession d'un corps, sachant qu'il milite pour en faveur d'un hédonisme athée, on aimerait connaître la sienne de "confession corporelle" mais en ce qui me concerne j'en devine grosso modo les contours...
Je n'ai pas l'intention de faire proposer une recension complète de "Décadence" parce que très probablement je ne lirai jamais la totalité de son pavé.
Ce bouquin commence mal en évoquant la non historicité de Jésus.
Je n'ai retenu que quelques chapitres et j'aimerais que les chrétiens les lisent et le cas échéant les contestent, le problème étant que Onfray ne donne pas de sources ou fort peu. Le livre comporte un index mais aucune note, ce qui est tout de même curieux pour un ouvrage d'un tel volume.
Sur l'apôtre Paul
Il faut rappeler que ce personnage a été surnommé l'avorton de Dieu par son plus célèbre biographe catholique lequel en a fait l'éloge. C'est vraiment là quelque chose de typique quand au genre de masochisme qui imprègne le christianisme. Il faut dire que pratiquer le culte d'un supplicié n'est pas de nature a favoriser la bonne humeur...
Dans le chapitre 2 intitulé Théorie de la circoncision des cœurs, la progéniture de l'avorton de Dieu, Onfray s'attaque à l'apôtre Paul et je ne trouve rien à redire à ce qu'il a écrit. On connaît la fameuse histoire de l'écharde et je ne sais plus quel auteur a évoqué la possibilité d'une homosexualité refoulée. Il est vrai qu'il aura été le premier à vitupérer sur le sujet. Toutefois, je crois pour ma part que Onfray a visé juste en diagnostiquant une névrose due en réalité à une impuissance sexuelle.
Sur un certain Augustin l'ambitieux évêque d'Hippone
Ensuite il faut passer au chapitre 4 intitulé L'invention du corps mutilé, universalisation d'une névrose. Et là il s'attaque à l'invention du péché originel par un certain Augustin qui, visiblement ne s'est jamais bien guéri de son passage par le dualisme. Je garde un vague souvenir d'un extrait de ses fameuses confessions duquel il ressort qu'alors qu'il aurait voulu convertir un de ses amis intimes celui-ci lui aurait claqué entre les doigts. Il est possible que je n'ai eu accès qu'à une relation plus ou moins problématique mais j'ai vu d'emblée et intuitivement la réaction d'un païen épouvanté à l'idée de perdre son innocence vis à vis de certaines bagatelles pour ainsi dire normales à l'époque et ce au contact d'une religion sexophobe...
Quoiqu'il en soit, mon instinct ne m'a pas trompé, ma méfiance puis ma répulsion pour cet Augustin datent de mon enfance et de mon adolescence. Onfray montre que l'on est passé d'un péché de connaissance à un péché de chair par l'évêque d'Hippone, instigateur du premier exemple historique de littérature psychologisante. Cette sorte de pollution hyper contagieuse n'a fait que croître et embellir et a achevé de pourrir le monde entier par l'entremise d'un certain Sigmund qu'il est parfaitement légitime de désigner comme un "contre initié"...
Peul et Augustin deux détraqués pervers qu'il aurait fallu piquer dès la naissance...
Vatican II et les laïcs
Mon attention a été également retenue par le chapitre intitulé la déchristianisation chrétienne, le paraclet immanent de Vatican II. J'aurais bien des choses à dire pour illustrer ce chapitre qui porte sur l'importance donnée au rôle des laïcs auquel on semble avoir donné des pouvoirs nouveaux, de remontrance éventuellement.
En fait, il n'y a jamais rien de nouveau sous le soleil puisqu'autrefois les fidèles avaient un droit de regard sur l'élection des évêques : jusqu'au VIème siècle le peuple avait toujours part aux élections de ses évêques quoique les personnes de condition pouvaient donner un avis prédominant mais en aucun cas les décideurs ecclésiastiques ne faisaient leur petite cuisine seuls comme c'est actuellement le cas.
Soit dit en passant, les effets pernicieux de la pure démagogie que j'évoque, je les observe au niveau des relations entre chefs de chœurs et organistes. Alors que l'organiste était autrefois "maître de chapelle", tel un Jean Sébastien Bach il cumulait la totalité des rôles. Les organistes ne sont plus en odeur de sainteté car leurs concerts ont plus de succès que les offices modernes. Ce qui se passe très souvent c'est que des chefs des chœur plus ou moins encartés dans une secte de style charismatique s'insinuent pour faire la pluie et le beau temps et emmerdent jusqu'à d'éminents professeurs de Conservatoire pour éventuellement les pousser vers la sortie et mettre à leur place leur propre agent.
Nous allons nous arrêter là pour cet embryon de recension et conclure que pour essayer de mettre un terme à l'ambiance plus ou moins délétère de repentance hypocrite qui domine dans le christianisme et particulièrement dans le catholicisme, il faudrait faire table rase du la funeste influence du duo infernal constitué par Paul et Augustin mais alors que resterait-il du christianisme tel qu'on le connaît.
Quelques mots sur l'Islam et la récupération des religions
A partir de ces remarques, il faudrait revenir à l'Islam sauf que si l'Islam parait être fort détendu à l'égard du plaisir sexuel, ce n'est pas si simple qu'il y paraît car en théorie l'homosexualité est interdite quoiqu'ayant été toujours relativement florissante dans les milieux islamisés, elle affleure dans le paradis coranique et je ne souhaite pas revenir encore sur cette contradiction fort embarrassante dès que l'on a le courage de mettre les points sur les i en empêchant toute échappatoire. Maintenant il ne faut pas rêver, hormis le risque des MST qui ne connaît pas de barrière en terme d'orientation, le plaisir sexuel à l'état quasi chimiquement pur ne peut revêtir qu'une forme homosexuelle...
En ce qui concerne l'Islam, envisagé d'une manière plus générale, je ne suis qu'islamo-résistant, islamophobe ne veut rien dire car ce que l'on nous envoie en Europe n'est évidemment pas l'élite. Le salafisme et le wahhabisme n'a beau être représenté que par une minorité, ce sont deux virus particulièrement contagieux et à tendance épidémique car les porteurs apparemment sains font manifestement illusion. Je viens de prendre conscience que l'Islam est né dans un contexte assez franchement matriarcal. Bien sûr, il y a un problème de définition du matriarcat et il s'oppose au patriarcat d'abord par des système de filiations matrilinéaires. Toutefois, ce substrat m'intéresse de plus en plus car cela n'a rien du tout à voir avec le féminisme agressif qui empeste le monde actuel du côté occidental. Et quand on voit ce que l'islam a fait de la liberté des femmes qui existait avant son avènement, il y a de quoi se poser des questions. Ne pas oublier que la première femme de Mahomet fut une "chef d'entreprise" particulièrement indépendante...
Certes l'on constate que toutes les religions ont très vite pourri ou on été rapidement récupérées. c'est le cas des relation de Constantin avec le christianisme et dans le bouddhisme il y a un monde entre le bouddhisme du "petit véhicule" dit originel et le Vajrayana qui est clairement une "bouddhification" de la religion Bön...
Enfin ce qui est extraordinaire, c'est l'espèce de "patchwork" fait de pièces et de morceaux constitué par tout ce que la Sunna a rassemblé sur le compte du personnage de Mahomet.
Les qualités les plus contradictoires ont été amalgamées. Très féminin et sensible par certains côtés, incapable d'avoir un fils viable mais fort comme 10 000 étalons en rut, un harem cumulant les types emblématiques de tous les vices féminins dont on pourrait tirer des comédies de boulevard. Alors on vous rétorque que tout ce qui n'est pas dans le Coran est nul et non avenu.
Soit, mais cela pose deux questions, il faut remettre le Coran dans l'ordre chronologique autant que possible, éclairer certains passages par des notes et se demander à quoi a rimé l'accumulation de hadiths : naïveté suicidaire des dévots ou bombes à retardement glissées par des convertis de force qui auraient décidé de pirater l'édifice en espérant que parmi les générations futures, des gens sensés allaitent allumer les mèches pour tout faire sauter...
Quoiqu'il en soit je suis a peu près certain que la Mecque n'était pas à la Mecque et que la Mecque originelle ce fut Pétra.
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