Les jésuites et la sodomie : une épitre dédié à Marion Sigaut (01/02/2017)
Marion Sigaut ne connait ne connaît d'histoire qu'en noir et blanc. Les nuances de gris et plus encore la couleur sont des choses qui la dépasse.
Elle a, dans une de ses vidéos, opposé les vertueux jésuites à ses maudits jansénistes et de ces derniers, elle en a vu partout. Or les jésuites, tant en France qu'au delà du Rhin, ont prisé le montage d'opéras à thème unisexuel voir franchement gays.
Nous allons donc parler un peu de ces Jésuites... Le cas échéant veuillez cliquer sur l'image pour les détails historiques sur ce dont il va être question.
Il me faut donc vous dire ou rappeler que du côté français, les jésuites adorés de Marion Sigaut, ils ont fait appel à Marc Antoine Charpentier pour la musique d'un oratorio dont le livret portait sur David et Jonathan. Un couple biblique dont l'amour est donné comme ayant été supérieur à l'amour des femmes. Si je ne m'abuse, son cher copain Voltaire à la Marion, les Jésuites, ce dernier les a dénoncé pour avoir contribué à la propagation du péché de sodomie dans leurs collèges et internats.
On m'objectera que j'ai l'esprit mal tourné et que David et Jonathan n'ont sûrement pas couché ensemble. Ma foi on n'en sait rien mais il parait que dans une des versions de la Bible ils s'embrassaient à pleine bouche. Mais il est vrai que le baiser sur la bouche a existé au moyen-âge et que ça se pratique toujours chez les russes.
Néanmoins, dans les rituels d'unions de même sexe de provenance chrétienne exhumés par l'historien John Boswell, le psaume sur lequel cette institution repose est tiré d'un psaume dit de David, je cite :
Voici qu’il est bon et doux pour des frères d’habiter vraiment ensemble.
On peut certes soutenir que cela se peut comprendre comme relevant d'un amour platonique mais on verra qu'avec le modèle des Jésuites, côté germanique, il n'y a plus guère d'ambiguïté.
Parenthèse sur les ambiguïtés des BDs pour les garçons
Aussi je rapprocherai cette pédagogie de celle qui a eu cours dans des très récents illustrés pour les ados, où l'on a soigneusement évité les filles. Je parle de Signe de pistes, d'Alix, de Tintin avec pour seule femme l'horrible Castafiore, des Stroumpfs.
En attendant, Apollo et Hyacinthus de Mozart, un petit détour parmi les suggestions gays des bandes dessinées pour jeunes garçons s'impose.
Sauf que pour les schtroumpfs en apparence seulement ce que l'on évoque est tourné de manière à rendre le discours apparent moralement acceptable. Le schtroumpfs coquet est un efféminé, les schtroumpfs noirs sont malades et leur maladie les pousse à sucer la queue des stroumpfs bleus.
Le schtroumpf coquet fait son coming out
Mais il y a aussi le schtroumpf à lunettes, c'est un peu l'étudiant gay qui préfère la compagnie des filles de peur de la violence des garçons.
On a même consacré un "dossier scientifique" pour prouver que les schtoumpfs sont "pédés", en touts les cas c'est une littérature osée car un schtroumpfs partant pique-niquer en forêt annonce sans ambages qu'ils vont schtroumpf-niquer.
Il y a pas mal d'observations sur les suggestions réelles ou supposées contenue dans cette bande dessinées apparue en 1958 et j'avoue ne m'être rendu compte de rien, j'avais onze ans. C'était une époque où les garçons écartaient les filles de leur jeux, à présent c'est interdit sous prétexte d'égalité.
Une thèse à même été consacrée à l'homosexualité dans la littérature de jeunesse mais elle a l'inconvénient de ne pas être illustrée.
Il existe une littérature considérable qui évoque l'homosexualité au moins latente de certains dessinateurs ou l'existence de suggestions sous des formes diverses savoir par exemples les beaux adolescents de Pierre Joubert dans Signes de Pistes. Et puisqu'il s'agit de scouts, il faut tout de même savoir que l'inventeur de ce mouvement, Baden-Powell, quoique marié était assez notoirement pédéraste.
Disons pour conclure sur le chapitre qu'avec des sujets comme David et Jonathan, certains illustrés pour la jeunesse au sein desquelles l'Eglise aurait dénoncé la mise en scène d'amourettes "hétéros", ou avec des institutions comme le scoutisme, en raison même du genre d'hypocrisie en vogue il s'es agi d'un domaine où le caractère à peine "subliminal" de certaines suggestions ou arrières pensée se dissimulait à peine et ne risquait pas d'être dénoncé mais avec Kinsey, plus la popularisation d'une certaine approche psychanalytique il a fallu se rentre à l'évidence et constater que tout cela n'était pas très catholique.
Les Jésuites commanditaires de l'opéra pour enfant Apollo et Hyacinthus
Lorsque l'on daigne franchir le Rhin, on ne peut plus guère doute que les Jésuites on quasiment annoncé la couleur. Mais on verra qu'en présence de ce qui passerait aujourd'hui pour une provocation des plus subversive, on tend à nier l'évidence.
Dans le cas de figure évoqué, il n'y a pas de fumée sans feu, il faut rappeler que Mozart, quoiqu'il ne fut ni "pédé", ni "pédophile", a bien composé la musique d'un opéra pour enfants : Apollo et Hyacinthus. Vous trouverez sur Amazon des extraits d'un enregistrement où les récitatifs sont accompagnés d'un instrument dont la justesse reposait sur l'expertise de quelqu'un que votre serviteur connait fort bien et qui l'a chargé de témoigner.
Voici à l'attention de Dame Sigaut, l'évocation, en arrière plan d'une vraie affaire de "pédophilie" qui comme toutes les affaires n'a rien à voir avec du "pédosatanisme".
Voici de quoi il retourne : Cet opéra a nécessité deux clavecins dont l'un d'eux, appartenant au premier magistrat de la ville, homme connu pour avoir été proche d'un parti populiste en dépit de sa particule, œuvre d'un certain Mercier Ythier avait des chevilles assez instables. Par dessus le marché le local, non insonorisé et parcouru de courants d'airs a fait que le mission ne fut pas loin de ressembler à un cauchemar.
Après que les deux clavecinistes aient déclaré forfait, l'homme de l'art, auteur d'un ouvrage très savant, fut requis en urgence par le producteur, un certain Jacques M., pour assurer la justesse du soutien harmonique de toute l'entreprise. Une très lourde responsabilité vu les circonstances. Le premier jour ce fut un vrai tintamarre avec un défilé d'instruments bruyants précédés d'une grosse caisse.
Le technicien a su, par la suite, ce qui s'était tramé autour de la piscine municipale proche par une homonyme du célèbre Scott Ross qui a partagé avec ce technicien divers points communs, même maîtresse, même goûts diversement "baroques", dont un certain degré de ressemblance au niveau du chef, du sans doute à de lointaines origines irlandaises également communes. Ile verte et sanglier bleu dirait z-clebs qui s'y connait...
Deux "pédophiles" passablement argentés suivaient les petites stars du Knabenchor à la trace et au travers de l'Europe. On présume qu'ils étaient tolérés car ils devaient participer au fonctionnement de l'école par des dons pour soutenir la scolarité des pensionnaires plus ou moins nécessiteux. Ils rivalisaient de petits cadeaux. En somme des "pédophiles" genre "gaga". Normalement les enfants grandissent en s'identifiant à des adultes. Là c'était vraisemblablement le contraire : ce sont des adultes qui redevenaient débiles en courtisant des mômes. Ce qui a donné lieu à des caprices chez les petites stars. Le technicien se devait de rester présent à la cabine de prise de son en cas d'incident technique sur l'un ou l'autre des instruments dont il avait la garde, un bec ou une corde qui pète en plein concert ça arrive...
Le précieux technicien eut ainsi l'occasion de visiter un établissement scolaire où il s'avait qu'il s'était passé des choses. Il avait été informé par un compagnon facteur d'orgue qui tenait ses informations d'un copain "pion" à l'intérieur de l'institution. Ce "pion" tremblait de frousse à l'idée que la maréchaussée aurait pu mettre son nez dans ce nid de "pédophiles". Sauf que très franchement, ça ne risquait guère d'arriver car les magistrats du secteur y avaient inscrit leurs chers fistons. Le technicien, alors qu'il était membre d'une société de musique ancienne de la région avait vu entrer dans ce repaire un jeune anglais qui était organiste dans une pseudo cathédrale dédié à Notre Dame. En dépit d'un talent assez médiocre, il avait pu, en charmant le curé en titre, prendre la place d'une jeune femme qui avait bénéficié d'un Grand Prix et à ce titre, a pu se faire entendre sur le célèbre Cavaillé dont un certain Cochereau fut longtemps titulaire.
La présidente de l'association évoquée plus haut, qui a eu un poste de professeur, a raconté, après être sortie de la fameuse école, comment elle avait découvert le prétendu "suicide" de son directeur gisant sur le pavé. En réalité, il avait été défenestré par un amant, peut-être une ancien élève devenu adulte. A ce point de l'histoire, je dois faire un petit retour dans le passé d'avant la fondation du bazar. Au début des années 80, alors qu'il n'avait pas encore ouvert son atelier, le témoin de qui je tiens l'histoire, avait été alerté par un fait divers dramatique par la presse locale. Dans le même secteur, un prêtre que l'on a décrit comme proche du milieu des manécanteries avait été retrouvé nu et saigné à blanc dans son lit. L'enquête fit état d'un suspect, savoir un jeune homme qui aurait été son élève puis rideau ! Manifestement l'affaire a été étouffée car la fameuse école était en cours de création.
Deux détails en passant, par la suite le producteur, un certain Jacques M. a été, longtemps après l'enregistrement, poursuivi pour attouchement sur mineurs. La victime était le fils de la secrétaire de l'association qui organisait chaque année un festival de chorales d'enfants et j'ignorais jusqu'à hier qu'il avait fait partie d'une loge maçonnique qui a beaucoup occupé un certain Eric de Montgolfier au temps où se dernier chassait le renard. Il a du reste fini par en accrocher la dépouille au dessus de son bureau... Ce procureur, descendant d'une célèbre famille de papetiers, était connu pour garder sur son bureau un modèle réduit de guillotine. A part cela, il allait à la messe tous les dimanches.
Les choses commençant à sentir fort mauvais, on jugea bon d'arrêter les frais et de fermer la fameuse école. Une seule employée à su se défendre et obtenir de copieux dommages et intérêts pour rupture abusive de contrat. Je viens de voir en faisant une recherche rapide que la cours de cassation lui a accordé 10 000 € en couverture de ses frais de procédures.
Le technicien n'a vu qu'une seule fois l'extérieur et l'intérieur de l'établissement. C'est à l'occasion de l'enregistrement car l'on a mis à contribution son réfectoire pour la restauration de toute la troupe. Les enfants y étaient logés tandis que les adultes ont eu droit à un hôtel très convenable.
Intérêt de cet épisode
Il constitue une illustration fiable d'un type d'affaire de "pédophilie" supposant un certain nombre de complicités locales. Un téléfilm allemand m'a fourni la clef de cette histoire. Dans le téléfilm, vu chez un voisin, il est suggéré que les profs lorsqu'ils trouvaient des élèves doués mais dont les parents étaient désargentés en arrivaient à se faire payer en nature. A partir de là on peut imaginer des prêts occasionnels lors de déplacements festifs, encore faudrait-il rester dans certaines limites.
J'ai évoqué cet épisode pour deux raisons :
Pour d'une part montrer que les Jésuites ont, en Allemagne, subventionné un opéra parfaitement païen et qui plus est, ils n'ont même pas pris la peine d'en quelque sorte "hétérosexualiser" les héros puisque Apollon et son compère Hyacinthus, c'étaient pas des filles, ou un garçon et une fille, mais bien deux garçons.
La représentation qui a eu lieu à la fin de l'enregistrement a rassemblé des familles entières sont venues voir et écouter quelques séquences de cet opéra en compagnie de leur rejetons. Le thème est grec et parfaitement "homosexuel" : je me demande si ces gens là avaient seulement les yeux et les oreilles en face de leurs trous ! Ce qui est extraordinaire c'est la façon dont les gens se sont aveuglés. Il faudrait parler de la fameuse Ecole en bateau dont le pupille de Tony Duvert avait bénéficié.
Revenons à présent à ces Jésuites dont Marion Sigaut semble s'être entichée.
Je peux concevoir qu'un jeune puisse tomber amoureux d'un prof de sport mais comment peut-on éprouver l'envie de fricoter avec un curé, fut-il jeune et beau, alors que la religion catholique en particulier s'est toujours comportée comme un éteignoir à l'égard de tout ce qui relève du domaine de la bagatelle ? Bref, toutes ces histoires, sont insusceptibles de me faire bander, si peu que ce soit ! Je n'ai pas à porter de jugement moral car je trouve tout ça complètement débile ! Et puis il faut rappeler encore qu'à propos de l'affaire Barbarin, les fautifs ce sont les parents qui n'ont pas faits ce qu'il fallait en temps et lieux, alors qu'on cesse de nous rebattre les oreilles avec ces histoires.
Voltaire et les Jésuites
Le misérable ex-jésuite aussi infâme par ses feuilles contre tant d'honnêtes gens, que par le crime public d'avoir débauché dans Paris jusqu'à des ramoneurs de cheminée, ne fut pourtant condamné qu'à la fustigation secrète dans la prison des gueux de Bissêtre.
Cet écrit daté de 1777, vise un certain abbé Desjardins dont on trouve l'histoire dans un texte sauvé par les Québécois dont je parle dans un autre billet. Sur l'ambivalence de Voltaire à l'égard des jésuites et de la sodomie voir :
https://laconnaissanceouverteetsesennemis.blogspot.fr/2012/08/voltaire-lamour-socratique-13.html
Les opinions de Voltaire, sur ce sujet en particulier, ont toujours été à "géométrie variable" selon les circonstances...
Concernant les Jésuites voir la thèse que j'ai relayée dans un autre billet et dont j'extrais les phrases suivantes :
Les jésuites sont particulièrement accusés d’être des partisans de l’amour homosexuel : quand ils furent expulsés de France en 1761-62, le président De Brosses déclara : « On prétend qu’ils sont bien aise parce que chacun leur tourne le cul ». Nous trouvons aussi dans d’autres sources des traces d’accusation d’homosexualité à l’encontre des jésuites : dans les fonds de l’Enfer de la Bibliothèque nationale de France se trouve un écrit datant de 1782 et s’intitulant Les aventures galantes de quelques enfants de Loyola. Le public français associe aussi l’homosexualité chez les clercs aux jésuites, car leur vocation pédagogique favorisait cet amalgame qui fut aussi renforcé par les confessions de sodomites qui avouaient avoir été initiés au collège.
Quoiqu'il en soit, il m'a paru nécessaire de contrer, une fois de plus les sottises que répand Marion Sigaud. Et puis les jugements collectifs n'ont pas grande valeur. Il faut toujours juger au cas par cas, il y a des pourris et quelques saints partout !
On aimerait que cette bonne femme nous lâche avec sa haine de la diversité. Il faut de tout pour faire un monde ! Si elle ,n'aime pas le monde tel qu'il est, qu'elle s'enferme dans un couvent et la boucle !
14:46 | Tags : marion sigaut, homosexualité pédophilie, alain soral, affaire damiens, hopital général, kinsey, révolution sexuelle, judith reisman | Lien permanent | Commentaires (0)